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L’ACMG appelle les partis politiques à agir afin de soutenir les priorités de l’industrie du médicament générique et biosimilaire au Québec

Le gouvernement du Québec a réalisé d’importantes avancées au cours des 4 dernières années et il faut continuer la tendance

Montréal, le 2 septembre 2022 – L’Association canadienne du médicament générique (ACMG) a transmis une lettre aux principaux partis québécois dans le cadre de la campagne électorale qui s’est amorcée dimanche 28 août. Ce qui suit est une version non nominale de cette correspondance.

« Alors que la campagne électorale s’est amorcée, notre association souhaite faire un suivi au sujet des médicaments génériques et biosimilaires ainsi que des priorités actuelles dans ce secteur névralgique pour nos patients québécois.

Les versions génériques coûtent aujourd’hui aussi peu que 10 % de leurs équivalents d’origine, permettant de générer des économies substantielles au profit de la pérennité du régime public d’assurance médicaments. Il est ainsi primordial de concentrer les efforts gouvernementaux sur leur utilisation accrue dans le régime public. 

De plus, si les médicaments génériques ne représentent que 20,5 % des dépenses totales en médicaments d’ordonnance au Québec, ils servent toutefois à remplir 77,4 % des ordonnances. Ainsi, force est de constater que la sécurité de notre approvisionnement en médicaments d’ordonnance repose en grande partie sur le secteur des médicaments génériques.

Actuellement, le taux de pénétration des médicaments génériques dans le secteur public est de 79,4 %. Pour chaque augmentation de 1 % du recours aux génériques, le secteur public de l’assurance médicaments pourrait économiser 115,7 millions de dollars annuellement. Un élément sur lequel le gouvernement pourrait se pencher serait de mettre en place un régime qui met l’accent sur les génériques et les biosimilaires dans le cadre des régimes privés pour ses propres employés au sein de la fonction publique québécoise.

Un récent rapport EY révèle que les chaînes d’approvisionnement mondiales sont devenues de plus en plus complexes, ce qui entraîne des risques, des perturbations et des pénuries en médicaments d’ordonnance. Couplé à cela, le marché des génériques fait face à une pression à la baisse sur ses prix, tout en subissant une augmentation des coûts de la main-d’œuvre, des terrains, du transport et un régime réglementaire complexe, ce qui accroît la fragilité de notre industrie. Face à cette réalité complexe, les investissements et appuis gouvernementaux au cours des prochaines années seront primordiaux afin d’assurer la sécurité de notre approvisionnement en médicaments génériques au Québec, et ainsi éviter des pénuries en médicaments vitaux pour nos patients. Il est notamment primordial de garder une réserve stratégique de médicaments critiques pour nos patients.

En 2017, l‘ACMG a conclu une entente avec le gouvernement du Québec, permettant de générer des économies de 1,5 milliards au bénéfice du régime public d’assurance médicaments. Alors que l’entente vient à échéance en octobre 2022, le gouvernement du Québec négocie présentement son renouvellement avec l’Alliance pancanadienne pharmaceutique (APP). Une éventuelle nouvelle entente devra garder en compte les taux d’inflation actuels et l’augmentation des coûts auxquels fait face l’industrie afin d’assurer la pérennité du régime public d’assurance médicaments.

Les fabricants de médicaments génériques font également face à une industrie hautement règlementée dont le fardeau administratif est substantiel. Le Québec est l’une des seules provinces dont la Liste des médicaments est mise à jour seulement 9 fois par année, ce qui cause des délais dans l’inscription des médicaments génériques et biosimilaires. Selon un rapport Aviseo, l’augmentation du nombre de listes à 12 ou l’inscription automatique pourraient générer des économies de 1 à 5 millions de dollars annuellement, tout en augmentant l’accès de nos patients aux médicaments génériques et biosimilaires.

Le gouvernement du Québec a récemment joué un rôle important dans l’intégration des médicaments biosimilaires dans le système de santé, répondant aux 85 % des Québécois en faveur d’un virage gouvernemental vers les biosimilaires au printemps 2021 (sondage CROP). Emboitant le pas à plusieurs autres provinces, le Québec a décidé d’implémenter une politique de transition biosimilaire, mettant à disposition des patients au Québec des médicaments de qualité équivalente à leurs versions biologiques de référence mais qui offrent des économies allant de 15 à 50 % du prix du médicament d’origine.

La période de transition qui s’est achevée le 12 avril dernier a eu un franc succès et a permis d’assurer un passage sécuritaire et harmonieux des médicaments biologiques de référence aux biosimilaires pour les patients québécois. De plus, les économies générées durant la première année seulement se chiffrent à 140 millions de dollars.

Les biosimilaires font maintenant partie du continuum de soins de santé dans notre province, et ce secteur en voie de développement fait partie intégrante du futur de l’écosystème de soins aux patients. Il est donc primordial que votre parti s’engage à maintenir la politique actuelle sur les biosimilaires au Québec.

En prenant en considération tout cela, l’ACMG et Biosimilaires Canada aimeraient obtenir vos positions sur les enjeux suivants :

  1. Votre parti appuie-t-il l’industrie du médicament générique et une plus forte pénétration dans le système québécois afin de créer la marge de manœuvre pour investir dans de nouvelles innovations ?
  2. Votre parti maintiendrait-il la position actuelle du gouvernement du Québec pour une politique de transition vers les biosimilaires ?
  3. Votre parti serait-il en faveur de créer un fonds d’investissement dédié principalement au volet manufacturier des médicaments pour assurer la pérennité de la chaîne d’approvisionnement locale ?
  4. Votre parti s’engage-t-il à créer des réserves stratégiques de médicaments génériques ?
  5. Votre parti s’engage-t-il à favoriser une transition obligatoire vers les génériques et biosimilaires pour ses propres employés au sein de la fonction publique québécoise, en partenariat avec les représentants syndicaux ?

Nous vous souhaitons une belle réussite dans la campagne électorale qui s’amorce.

Meilleures salutations,

Jim Keon, Président de l’Association canadienne du médicament générique. »

À propos de l’Association canadienne du médicament générique

L’Association canadienne du médicament générique représente l’industrie canadienne du médicament générique, qui joue un rôle important dans la limitation des coûts du système de santé au Canada. Les médicaments génériques servent à remplir 76 % de toutes les prescriptions, mais ils comptent pour seulement 22 % des quelque 41,5 milliards de dollars que les Canadiens dépensent annuellement pour leurs médicaments d’ordonnance.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Hugo de Grandpré,
Association canadienne du médicament générique

Tel : (514) 603-4268
Courriel : hugo@generiquescanadiens.ca